En Wallonie et à Bruxelles, 10% des employés de Delhaize seraient partis depuis la franchisation, ce qui représenterait 450 emplois en moins, selon la CNE. « Pas la réalité sur le terrain », répond Delhaize.
10 % de départs
Un an après le début de la grande opération de franchisage chez Delhaize, 450 des 4.300 emplois auraient disparu, selon le syndicat francophone CNE. Il s’agit d’employés de Bruxelles et de Wallonie qui ont quitté l’entreprise, pour cause de licenciement mais aussi, par exemple, pour des raisons médicales ou de retraite, et qui n’ont pas été remplacés.
Une stratégie délibérée qui vise surtout à mettre à l’écart les travailleurs les plus coûteux, estime le syndicat chrétien. « Au rythme actuel, des milliers d’emplois auront disparu dans quatre à cinq ans, sans qu’Ahold Delhaize n’ait dépensé un seul euro en indemnités de licenciement », rapporte la déléguée Rosetta Scibilia au Soir.
Une meilleure satisfaction
En Flandre, on ne dispose pas de statistiques. Selon ACV Puls, « beaucoup de reprises se déroulent correctement », mais certains exploitants tentent effectivement de chasser le personnel plus âgé. La préférence irait aux statuts flexi et étudiant, explique le secrétaire syndical Johan Van Loon à HLN.
Delhaize ne se reconnaît toutefois pas dans ce tableau. La grande majorité des employés se montrent satisfaits, déclare le porte-parole Roel Dekelver. « Les magasins fonctionnent beaucoup mieux, que ce soit en termes de ventes, de volumes ou de satisfaction de la clientèle. Tous les signaux sont au vert », ce qui ne peut se produire avec des employés mécontents, selon le porte-parole.