La formation du gouvernement fédéral reprend. L'hebdomadaire Knack a demandé à quatorze experts d'analyser de manière critique ce mémorandum. Luc Ardies a également commenté les mesures proposées.
L'interdiction du travail le dimanche, de nuit et les jours fériés serait abolie avec la « Supernota » du gouvernement fédéral, tout comme le jour de fermeture légalement requis. La réglementation concernant les heures d'ouverture est assouplie. Désormais, le travail de nuit débutera à partir de minuit (24 heures) au lieu des 20 heures actuelles, sans perte de pouvoir d'achat pour le salarié déjà actif entre 20 heures et minuit aujourd'hui.
Réponse des experts :
Professeur Baert : "Il est grand temps que cette réforme soit réalisée."
Professeur Marx : "En effet, mais il faut ajouter qu'en Belgique il existe toujours un très grand écart entre les réglementations légales et la pratique."
Baert : "En raison de ces exceptions, nous sommes aux prises avec des coupures où il faut toute une bureaucratie et une technologie administrative de pointe pour savoir ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Ici aussi, je dirais : si vous vous détendez les règlements, les simplifier."
Marx : "Cela dit, si l'on regarde les chiffres de l'OCDE sur le travail du dimanche ou de nuit, la Belgique apparaît comme une anomalie. Ce serait encore une mesure symbolique importante si, comme ailleurs dans le monde, nous ne travaillions pas la nuit. 20 heures commencent, mais à minuit. Nous connaissons tous l'histoire du commerce électronique, où nous avons largement raté le coche en raison des restrictions sur le travail de nuit. Attention, il ne s'agit pas d'un plaidoyer en faveur d'une déréglementation en profondeur du marché du travail. comme aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Non, des accords doivent être conclus entre employeurs et employés dans le cadre de conventions collectives de travail concernant le travail du dimanche et de nuit.
Baert : "Bien sûr, cela doit avoir un cadre social. Il faut que les gens en profitent clairement, c'est essentiel."
Aujourd'hui, les supermarchés indépendants bénéficient d'un avantage concurrentiel - vital pour eux - puisqu'ils sont les seuls acteurs du marché ouverts le dimanche matin.
Luc Ardies, Buurtsuper.be
Luc Ardies de Buurtsuper.be : « Il est vrai que les réglementations actuelles concernant le jour de repos hebdomadaire obligatoire et l'interdiction de travailler le dimanche après-midi doivent être mieux coordonnées. Un « jour de repos hebdomadaire » est défini comme une période ininterrompue de 24 heures, commençant le dimanche à 5 heures du matin ou à 13 heures et se terminant le lendemain à la même heure, alors que selon l'inspection sociale, il ne faut plus se reposer. après 12 heures le dimanche devrait fonctionner.
"Le tsunami de reconnaissances touristiques qui a éclaté il y a dix ans, en raison d'une concurrence entre les communes et les villes, est également tout sauf une bonne chose pour le secteur. La question est cependant de savoir si l'augmentation espérée du chiffre d'affaires qui devrait être la Le résultat d'une libéralisation de cette législation générera-t-il également les bénéfices nécessaires pour toutes les entreprises ? Après tout, si - comme le préconisent à juste titre les experts - cet assouplissement doit s'accompagner de meilleures conditions salariales, il devient alors très douteux que le fameux « savon » soit efficace. cela en vaut la peine'.
"Un problème supplémentaire pour les supermarchés indépendants, qui ont aujourd'hui un avantage concurrentiel en ouvrant le dimanche matin, est qu'une telle libéralisation encouragera également les chaînes à ouvrir le dimanche. Aujourd'hui, les supermarchés indépendants bénéficient pour eux d'un avantage concurrentiel essentiel car ils sont les uniquement les acteurs du marché qui sont ouverts le dimanche matin."
"De nombreux supermarchés indépendants constatent déjà l'impact de l'ouverture dominicale des anciennes succursales Delhaize. Si d'autres chaînes comme Colruyt, Aldi et Lidl ouvrent également leurs portes le dimanche, l'impact sera encore plus important en raison du changement de part de marché. Au-delà de ces considérations purement commerciales dont il faut certainement tenir compte, la question est de savoir si la disponibilité des salariés le dimanche restera possible en période de pénurie de main d’œuvre.»
Source : burrtsuper.be